vendredi 31 octobre 2014

Incendie de la Maison de Radio France

OK, l'incendie était spectaculaire





Mais est ce que François Hollande, le président de la République Française, n'a pas d'autres messages à faire passer ?




Où est le tweet en hommage au soldat français mort au Mali ? Où est le limogeage de Valls, pour son échec sur la sécurité, ou celui de Rebsamen, en échec sur le chômage ?

En tout cas, cela permet de comprendre à quel point Radio France est importante dans le dispositif de propagande gouvernementale ...

jeudi 30 octobre 2014

Un peu de satisfaction : la baisse du nombre d'adhérents au PS

Satisfaction à la fois sur la forme et sur le fond.

Sur la forme, on voit bien que le PS n'est qu'une gigantesque machine à produire du clientélisme. Il n'y a qu'à voir la façon dont les collectivités locales dirigées par le PS, à commencer par la ville de Paris, recrutent des membres du Parti Socialiste en mal d'emploi.

Sur le fond, un membre du PS en moins, c'est autant de relais propagandistes en moins pour les actes irresponsables et populistes de Ségolène Royal, Sylviane Bulteau et autres taxeurs fous !

mardi 28 octobre 2014

Il parait qu'on a un gouvernement pro business ...

Explication sur le site web de Jean-Christophe Fromantin, député maire de Neuilly sur Seine
PLFSS 2015 : Nouveau coup (très) dur contre les entrepreneurs

lundi 27 octobre 2014

Bonne nouvelle, @sylvianebulteau voulait juste "susciter le débat" ! (lol !)

Vous avez été très nombreux à lire "La députée socialiste @sylvianebulteau, vous connaissez ?" sur ce blog, sur Contrepoints ou sur Agoravox.

Rappelons la question au gouvernement, posée par Sylviane Bulteau, qui a généré tant de commentaires. 

Mme Sylviane Bulteau interroge M. le ministre des Finances et des comptes publics sur la concurrence que constituent certains sites d’annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l’immobilier qui considèrent que celle-ci s’exerce de façon tout à fait déloyale, et même au détriment de l’État, en laissant s’installer un marché parallèle de l’immobilier. En effet, lorsqu’une transaction immobilière est réalisée par l’intermédiaire d’un professionnel, ce dernier pratique des honoraires qui sont assujettis à l’impôt (TVA). Ce qui n’est naturellement pas le cas dans le cadre d’un arrangement entre particuliers. Le principal site internet d’annonces gratuites en France, accessible sans inscription préalable, propose environ 260 000 annonces. Si l’on considère une somme moyenne de 6 000 euros HT sur ces transactions, à laquelle on applique 20% de TVA, on obtient 312 millions d’euros environ de manque à gagner pour l’État. La vente de particuliers à particuliers s’est donc indéniablement « professionnalisée » grâce aux nouvelles technologies. Aussi, elle lui demande quelle est la position du Gouvernement à ce sujet et s’il envisage de réglementer ces nouveaux usages.




Vous avez été nombreux à réagir, il n'y a qu'à voir les très nombreux commentaires sur Twitter.

Tout ceci a fini par interpeller la députée socialiste, ou, plus probablement, ses équipes, à commencer par Matthieu Boisdron (1), l'attaché parlementaire de Sylviane Bulteau (2). Cet ancien du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) (3) a l'air assez investi sur sa mission (4). Et que raconte t-il ? 
Ceci.
Attention, artillerie lourde juridique.

Madame, Monsieur,

Conformément à la réglementation en vigueur (Décret n° 2007-1527 du 24 octobre 2007 relatif au droit de réponse applicable aux services de communication au public en ligne et pris pour l'application du IV de l'article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique), qui permet à toute personne, physique ou morale, "nommée ou désignée" dans un média de faire publier sa propre version des faits, nous vous demandons la publication sans délai de ce droit de réponse en tête de cette page internet hébergée par votre site :

http://leparisienliberal.blogspot.fr/2014/10/la-deputee-socialiste-sylvianebulteau.html

Une question que j'ai adressée au Gouvernement, relative à l'immobilier et à la vente de particulier à particulier, a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Voici quelques éléments de réponse que je tenais à apporter à ce sujet.

1°/ Sur la forme. Il s'agit d'une « Question au Gouvernement ». Cette procédure permet d'interpeller le ministre concerné par le sujet afin de connaître sa position ou celle du Gouvernement. Je le précise, car cela semble apparemment nécessaire, une « question au Gouvernement » n'est pas une proposition de loi. Elle n'appelle pas de décisions immédiates. Elle ouvre la porte à un débat et permet de faire « remonter » les préoccupations, les inquiétudes ou les interrogations qui viennent du « terrain », c'est-à-dire des particuliers, des professionnels ou des acteurs du secteur associatif. Oui, j'ai bien été sollicitée par un professionnel indépendant de ma circonscription qui est loin d'être un nanti ou le porte-voix d'un lobby. Ses inquiétudes sont-elles pour autant moins légitimes ?

2°/ En conséquence, et de façon plus générale, la très grande hostilité, voire la violence verbale parfois extrême, qu'a suscitée la publication de cette question démontre bien la sclérose actuelle du débat public. Est-il désormais impossible dans ce pays de susciter un débat ? Est-il désormais impossible de discuter d'une question, même sensible et complexe ? Avons-nous perdu toute capacité à nous parler sans nous lancer des anathèmes en pleine figure ?

3°/ Sur le fond, enfin, car c'est finalement le plus important. L'objet de cette question n'est pas de remettre en cause la vente de particuliers à particuliers. Il s'agit d'alerter sur les abus. Car oui, certains particuliers propriétaires de plusieurs logements, les louent ou les vendent uniquement via ces sites d'annonces. Des exemples de particuliers propriétaires d'appartements, organisés sous le régime de la SCI, qui louent via ces sites d'annonces et pratiquent illégalement des frais de dossier, il en existe désormais beaucoup dans les grandes agglomérations ou les zones touristiques. Ce faisant, ils agissent en agents immobiliers déguisés sans en subir les contraintes réglementaires ni en assumer les coûts. Internet a permis une "professionnalisation" de ces pratiques.

N'en déplaise, il y a donc en la matière un véritable sujet.

Merci de votre réponse.

Cordialement,

Le cabinet parlementaire
02 51 31 18 54



C'est là où ont voit à que point ces élus se moquent de nous. 

Déjà, Madame Bulteau semble prendre les citoyens pour des idiots, en écrivant "une « question au Gouvernement » n'est pas une proposition de loi.", comme si nous ne pouvions le remarquer. Ensuite, en bonne socialiste, Madame Bulteau excuse donc le lobbying de son contact par le fait qu'il ne soit pas un nanti. Qu'est ce qu'un nanti ? Mystère. Avec Hollande, on sait que les riches, c'est au dessus de 4000 euros par mois. Et avec Madame Bulteau ?

Sur le débat : Madame Bulteau regrette "la très grande hostilité, voire la violence verbale parfois extrême, qu'a suscitée la publication de cette question". Ici, il y a un amalgame entre l'hostilité exprimée par les citoyens et ce que Madame Bulteau prend pour de la violence. Mais ne comprend -elle pas que le principe même de son raisonnement, qui consiste quand même, rappelons le, à calculer un manque à gagner fiscal virtuel, sur une transaction qui aurait pu se faire par l'intermédiaire d'un professionnel, facturant des honoraires et donc collectant de la TVA, est de la violence ?

Madame Bulteau semble à ce point déconnectée de la réalité sociale de ce pays qu'elle n'a même pas réalisé que sa question met en lumière le fait que le monde idéal des socialistes est en réalité totalement marchandisé, étatisé, intermédié et fliqué, aux antipodes de ce que les socialistes disent d'eux-mêmes. Quand deux personnes échangent un bien immobilier, sans agent, ils sont de toutes façons soumis aux frais de notaires. Madame Bulteau voudrait par dessus qu'une commission, soumise à TVA, se greffe obligatoirement la dessus. Voilà ce que les internautes ont critiqué, rien de plus !

Et puis, si on pousse le raisonnement, faudra t-il taxer les jardiniers particuliers qui font concurrence aux maraîchers professionnels et font donc perdre de la TVA à l'Etat en dégustant leurs propres légumes ? 
Faudra t-il taxer les piétons et cyclistes qui font concurrence aux bus, métros et taxis,  et font donc perdre de la TVA à l'Etat ? 
Faudra t-il taxer les récupérateurs d'eau de pluie qui font concurrence à Véolia, Lyonnaise des Eaux et autres géants de l'eau, et  et font donc perdre de la TVA à l'Etat ? Ah, on souffle dans l'oreillette que ça, c'est déjà prévu !

Et comme l'écrivait si justement Frédéric Bastiat, faudra t-il un jour taxer le soleil qui fait une concurrence si déloyale aux chandelles ? 

Et que Madame Bulteau ne vienne pas nous parler de "pacte républicain autour de l'impot", et autre "redressement dans la justice". Non seulement elle fait partie des cumulards, mais en plus on ne l'a pas vu défendre l'amendement Courson sur la fiscalisation de l'IRFM, par exemple. On a d'ailleurs jamais entendu de sa part une proposition de diminution de la dépense publique. Au contraire, Madame Bulteau a voté le volet recettes du budget de Manuel Valls. 
N'ont-ils toujours pas compris la nature du ras le bol fiscal, qui, nouveauté, touche même à gauche ? 

Donc, n'en déplaise, les français veulent moins d'impots, moins de taxes, moins et mieux d'Etat, et non pas des députés qui veulent toujours plus de taxes !
En 2017, ou auparavant si Hollande décide de dissoudre, les français seront face à un choix clair : reconduire des gens comme Sylviane Bulteau, ou les renvoyer. On semble deviner de quel coté la balance va pencher ...



(1) Ouest France  Sylviane Bulteau commence sa journée par la lecture du courrier. Quelques mots échangés avec Matthieu Boisdron, son attaché parlementaire. 18 juin 2013
(2) Débarras, opinions et pensées en vrac un dénommé Matthieu B. (@Mtth85), portant comme description « Assistant parlementaire d’une députée socialiste #circo8502 27 mai 2013
(3) Les Jeunes Socialistes de Vendée Appel à la jeunesse - Matthieu Boisdron, animateur fédéral 6 janvier 2007
(4) Cache Google du site web de Sylviane Bulteau Permanences sur le canton Roche Sud 26 mars 2009 

@GillesCarrez, comprenez-vous mieux l'enfer fiscal que vivent les Français ?


www.partiliberaldemocrate.fr

vendredi 24 octobre 2014

La députée socialiste @sylvianebulteau, vous connaissez ?

Sylviane Bulteau, vous connaissez ? Non ? Vous devriez ! Sylviane Bulteau est députée de la Vendée, ainsi que Conseillère générale et première secrétaire fédérale du Parti Socialiste de Vendée. Elle est assez connectée, puisqu'elle dispose d'un blog, d'un compte Facebook et de Twitter. Vous direz, elle peut bien se payer tout ça, avec ce qu'elle gagne en tant que députée ! Vous auriez raison !

Mais pourquoi faudrait-il la connaitre ? A t-elle trouvé le moyen de permettre à Hollande de tenir sa promesse d'inversion de la courbe du chômage ? A t-elle coaché Valls et Cazeneuve pour faire baisser l'insécurité en France ? A t-elle convaincu Andrieux, Emmanueli, Thévenoud, Balkany, et autres de bien vouloir renoncer à leur siège à l'Assemblée Nationale ? A t-elle volontairement mis en oeuvre la promesse numéro 48 du candidat Hollande concernant le cumul des mandats ? 
Rien de tout ça, rassurez-vous ! 

Non, Sylviane Bulteau est juste, dans le cadre de sa mission de législateur et de contrôleur de l'action du gouvernement, à l'origine d'une question à Bercy totalement hallucinante. 
La Voici.

Mme Sylviane Bulteau interroge M. le ministre des finances et des comptes publics sur la concurrence que constituent certains sites d'annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l'immobilier qui considèrent que celle-ci s'exerce de façon tout à fait déloyale, et même au détriment de l'État, en laissant s'installer un marché parallèle de l'immobilier. En effet, lorsqu'une transaction immobilière est réalisée par l'intermédiaire d'un professionnel, ce dernier pratique des honoraires qui sont assujettis à l'impôt (TVA). Ce qui n'est naturellement pas le cas dans le cadre d'un arrangement entre particuliers. Le principal site internet d'annonces gratuites en France, accessible sans inscription préalable, propose environ 260 000 annonces. Si l'on considère une somme moyenne de 6 000 euros HT sur ces transactions, à laquelle on applique 20 % de TVA, on obtient 312 millions d'euros environ de manque à gagner pour l'État. La vente de particuliers à particuliers s'est donc indéniablement « professionnalisée » grâce aux nouvelles technologies. Aussi, elle lui demande quelle est la position du Gouvernement à ce sujet et s'il envisage de réglementer ces nouveaux usages.



Cette question a été publiée au Journal Officiel, et on ne peut qu'en rester coi, bouche bée. 

Est-ce que vous avez lu ce que demande la députée socialiste ? Elle se plaint du fait que PAP ou Le Bon Coin 1. existent 2. "enlèvent du travail" aux agents immobiliers 3. induisent un préjudice pour l'Etat qui aurait dû toucher plus de taxes !


On rêve ! Mais non, c'est la vérité, Sylviane Bulteau est une vraie personne, pas juste un troll sur Internet chargée de caricaturer la gauche socialiste. C'est une vraie députée, payée avec des vrais impôts pour pondre des trucs pareils. 

On peut adopter deux postures : soit se dire que c'est n'importe quoi, et qu'en fait Sylviane Bulteau est payée par la FNAIM, Century 21 ou autre pour casser PAP, le Bon Coin et ces vilains citoyens qui commercent entre eux directement sur le net, les méchants ! Dans ce cas, ce serait un coup de lobbying à l'ancienne. Après tout, c'est de bonne guerre, Foncia (Banques Populaires), Arthur Optimist (Caisses d'Epargne), Square Habitat (Crédit Agricole) et autres ont l'oreille des politiciens, pourquoi n'en profiteraient-ils pas ? Cette hypothèse pourrait être limite, elle est donc très peu probable. 

Soit on se dit que Sylviane Bulteau croit en ce qu'elle raconte, et alors là, les implications idéologiques sous jacentes sont impressionnantes. Déjà, cela voudrait dire que, pour les gens comme Sylviane Bulteau, jamais les solutions décentralisées ne seront préférables.  Vous comprenez pourquoi, dans un monde capitaliste à défaut d'être également libéral, le Parti Socialiste et ses affidés (syndicats, Libération, etc ...) préfèrent, in fine, traiter avec les grandes entreprises, adorent la macro économie et se méfient des PME ? L'attachement au capitalisme de connivence et aux rentes de situations établies vient de là : le PS (mais aussi les socialistes de droite) ne veut pas tenir compte des individus, il veut des grandes masses (les consommateurs, les entreprises, l'Etat...) modélisables par Bercy. 

Ensuite, cela signifierait que dans le monde idéal de Sylviane Bulteau, l'Etat, c'est 100% du PIB, sauf exception, et non pas l'inverse. L'inverse, c'est évidemment, chacun agit de manière décentralisée, sauf si les citoyens s'accordent à financer en commun, par l’impôt, des services publics tels que l'armée, la diplomatie, la police et la justice. 

Les socialistes en sont là : traquer des "manques à gagner pour l'Etat". Un peu comme la personne qui vous explique que le gazole bénéficie d'un avantage, d'une détaxe, par rapport à l'essence, alors qu'il est en réalité juste un peu moins taxé. 

Ce qui est terrible, dans cette question au gouvernement, c'est qu'elle reflète le décalage entre les législateurs et la réalité. Voila une personne dont on aurait éventuellement pu se dire qu'elle était plus en phase avec la réalité que des gens d'une génération au dessus, type Juppé, Hollande ou Bayrou. Mais non. C'est le même aveuglement face aux conséquences positives de cette contestation de la verticalité, que le développement de l'Internet permet. 

Les agents immobiliers, voilà typiquement un métier de marché, dont la valeur ajoutée réside dans la qualité du conseil et de l'assistance au client. Si les gens préfèrent échanger directement plutôt que de passer par des agents immobiliers, peut être est ce parce qu'ils estiment que la qualité de leur aide,parfois, ne vaut pas les honoraires qu'ils facturent, ou qu'ils estiment pouvoir faire mieux pour moins cher ! (A leurs risques et périls, d'ailleurs, vu la complexification de l'acte d'achat rendue possible par la loi ALUR de Cécile Duflot). 

Sylviane Bulteau a juste oublié que la base taxable n'est plus une matière stable, inerte. le monde bouge, il change ! Ce qu'elle appelle marché parallèle de l'immobilier ne correspond même pas à une volonté de frauder. C'est juste le développement d'une nouvelle réponse à un besoin, celui de trouver des logements. Sylviane Bulteau et ses amis paniquent parce que le gouvernement a réussi à démontrer l'existence de la courbe de Laffer : trop impôts a tué l’impôt. Ils devraient aussi s'inquiéter du fait que leur logiciel a sérieusement besoin d'être mis à jour, afin d'intégrer les paramètres tels que : processus de destruction créatrice de Schumpeter et liberté de choix du consommateur, qui peut préférer les agences immobilières ou Internet. 
Ah oui mais alors, comment on finance le budget de l'Etat, répondront les socialistes ? Qu'ils commencent par regarder si, en ces temps de déficit, 4 guerres en cours sont bien raisonnables, ou bien si nous avons les moyens d'avoir autant de profs pour des résultats scolaires si catastrophiques. En cherchant bien, ils trouveront de quoi économiser. Ils n'ont qu'à commencer par le rapport de la Cour des Comptes. 

jeudi 23 octobre 2014

Rroms : assez du double discours étatique !

Comme d'habitude !

Un camp rom est démantelé aux portes de Paris, et d'éminents représentants de la gauche s'émeuvent.
Entre Libération qui titre "Roms : la gauche face à ses contradictions" (1) ou les tweets de Cécile Duflot, on est servis !


En effet, ce que la gauche, actuellement au pouvoir, refuse de voir, c'est que non seulement il n'y a pas d'un coté une méchante droite adepte du discours de Grenoble et de l'autre une gauche humaniste qui tente de surmonter ses "contradictions", mais qu'en fait, il y a une incompatibilité totale entre la façon dont la France, de gauche comme de droite, est gérée, et le mode de vie des Roms. 

En effet, que reproche t-on aux Roms, et pourquoi se sont-ils fait expulsés de ce camp à Bobigny avant hier, et à Paris (2), Nantes (3) ou Lille (4) précédemment ? 
D'une part, ils occupent des terrains de manière illégale, d'autre part, ils vivent dans des conditions insalubre. 

Hollande et Valls se conduisent comme Sarkozy et Hortefeux, et ce depuis le premier jour du mandat socialiste en 2012. Pourquoi ? 



C'est simple : vu la façon dont la France fonctionne, il ne peut pas en être autrement. En effet, habiter en France ne peut pas se faire hors du cadre que celui que l'administration a défini.
Et en même temps, habiter en France implique un certain nombre de droits, comme celui de pouvoir scolariser gratuitement ses enfants dans l'enseignement primaire et secondaire, gratuit et obligatoire.

Dans le cadre de l'expulsion de Bobigny, l'administration a suivi les règles, et ces règles découlent de la loi, loi votée par les députés. Avec une majorité socialiste à l'Assemblée Nationale, le PS pourrait très bien, s'il le voulait, amender ces règles. Il ne le fait pas ? Pourquoi ?

Parce que tous ces cumulards de députés sont aussi, très souvent, des maires. Et quand on est un élu de terrain, à l'écoute des habitants, les belles idées humanistes développées au sein de la rédaction de Libération ou de l'Humanité font face à la réalité : non seulement les habitants, les contribuables, ne veulent pas de roms à coté de chez eux, mais en plus les maires, y compris socialistes, de Ayrault à Aubry, en passant par Delanoé et Hidalgo, sont d'accord avec eux. 

Si le gouvernement n'était pas d'accord avec l'administration et ses pratiques, il y aurait toujours la possibilité de révoquer les préfets en charge des expulsions. A d'autres occasions et pour d'autres motifs, Manuel Valls a déjà révoqué des préfets. Ici, rien de tout cela. C'est donc que globalement, le PS est droit dans ses bottes, et approuve.

Alors, qu'est ce qu'on fait ?
On continue ces absurdes expulsions qui créent des nouveaux SDF et des délinquants ?

Déjà, il pourrait y avoir un début de solution si les gens comme les journalistes de Libération ou Cécile Duflot se bougeaient. Au lieu de regretter ces expulsions, ils pourraient très bien héberger des roms chez eux.

Ensuite, si on veut laisser à des gens l'opportunité d'"émigrer" en France, peut être qu'on pourrait aussi envisager de ne plus lier présence sur le sol national et accès gratuit à des services publics comme l'éducation nationale ou la santé. Le mot émigration est ici à prendre avec du recul puisqu'il s'agit, dans le cas des Roms, d'une migration intra européenne.

C'est pourquoi, en réalité, les roms sont une opportunité. Leur présence en France sont l'occasion pour que nous réexaminions notre système social au sens large, et la façon dont il est financé. Plutôt que cette fausse gratuité (payée à crédit) sur laquelle on nous ment tous les jours, peut etre pourrions nous envisager que chaque travailleur en France touche son salaire complet et finance lui-même ses dépenses de santé, éducation ...

La question Roms permet aussi de soulever le stupide droit au logement. Comment la loi peut-elle s'engager à garantir à chaque personne sur le territoire un logement ? Par définition, cela n'a aucun sens. Pire, cela abouti, si on le croise avec l'obligation d'habiter dans un logement décent, à ces expulsions suivies de relogement là où c'est possible.
Est-ce que les scolaires du Xeme arrondissement et les contribuables parisiens (5) ont à subir la décision de la préfecture de Seine Saint Denis ?

On sait qu'il existe un consensus politique pour dire que les Roms, on n'en veut pas. De Anne Hidalgo  (6)  à NKM, en passant par Valls (7) ou le FN, tous diront que le pays n'a pas vocation à accueillir toujours plus de Roms. Mais on sait qu'il existe aussi un consensus médiatique qui consiste à dénoncer les attaques contre les Roms. Simplement, ces bons sentiments sont plus faciles à tenir au coeur du boboland, dans le 3eme arrondissement, que dans les quartiers nord de Marseille.
Il va falloir que les élites politico-médiatiques réconcilient ces deux points de vue.
Pour cela, peut être pourraient-elles commencer par remettre en cause le système social français.

Il existe une alternative à la schizophrénie étatique actuelle. Elle consiste à attribuer aux Roms, comme à tous les Européens, le bénéfice de la liberté de circulation, tout en admettant que le système social français ne peut plus demeurer en l'Etat.
Elle consiste, par exemple, à se dire que peut-être que les Roms se sentent mieux dans un bidonville, même insalubre, de Seine Saint Denis, que dans un quasi guetto de Roumanie. Dans ce contexte, la France, tout en allégeant ses critères définissant la salubrité minimale d'un lieu, pourrait se concentrer sur la mise en oeuvre du respect du droit de propriété.

Si les Roms trouvent, en France, des terrains que des propriétaires seraient prêts à louer, pourquoi ne pourraient-ils pas y vivre ? 





mardi 21 octobre 2014

Mort de Christophe de Margerie: un peu de décence

Christophe de Margerie, le patron de Total, est mort la nuit dernière dans le crash d'un jet privé de Total à l'aéroport de Vnoukovo, près de Moscou (1). Il avait 63 ans (2). 
L'appareil est entré en collision au moment du décollage avec une déneigeuse, provoquant la mort du chef d'entreprise et des trois membres d'équipage du jet Falcon-50. 

En ces temps d'actualité dominée par la chute du baril (3) et par les tensions géopolitiques, notamment avec la Russie, la mort de Christophe de Margerie prend un relief particulier, qui va au delà de la disparition d'un "simple" PDG du CAC 40.

Ce qui frappe parmi les réactions (4), au niveau national, c'est la nature des remarques que les politiciens formulent ce matin. Globalement, il y a trois camps : les nationalistes qui voient en Margerie un "patriote", les gauchistes partageux qui se réjouissent de l'accident, et les amis du capitalisme de connivence

En ce qui concerne le camp gouvernemental, on ne peut que rire devant tant d'hypocrisie. 

Le Premier Ministre, Manuel Valls, salue "un grand capitaine d'industrie et un patriote" (5). Quelle est la nature et la signification d'un tel message ? Manuel Valls salue t-il celui qui gérait les intérêts de Total (et non pas ceux du parti socialiste au pouvoir), ou bien souligne t-il en creux sa honte de ne pas avoir une famille aussi implantée en terre de France que celle de Margerie ? Certes, le socialisme est forcément nationaliste, mais l'insistance de Valls sur les valeurs patriotes finissent par diluer la signification des mots.
Les intérêts de Total, entreprise multinationale autant française (Elf, CFP) que belge (Fina) ou gabonaise, ne devraient pas se confondre avec ceux de la France, comme tentent de le faire croire un certain nombre de politiciens, comme Michel Sapin, Emmanuel Macron et autres. D'ailleurs, ces mêmes politiciens ne regrettaient-ils pas que Total choisisse, en toute logique, de réduire la voilure des raffineries en France (6), faute de rentabilité ? Ne passaient-ils pas leur temps à commenter la stratégie d'exploration-production en Birmanie ou dans la mer de Barents ? Et Margerie ne critiquait-il pas les sanctions décidées par la France et infligées à la Russie  (7) ?  

Du coté de la gauche de la gauche, les choses sont comiques tant elles sont caricaturales. Il n'y a qu'à lire le tweet de Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti Socialiste, ce matin


On rappellera simplement qu'avec, en moyenne, 8% de marge nette (bénéfice/chiffre d'affaires), Total n'est pas une entreprise qui exploite, à la différence de l'Etat qui n'hésite pas à taxer à près de 150% le litre d'essence, avec la TIPP et la TVA (8).
Filoche n'aime pas le vol ? Pourquoi ne demande t-il pas à ses amis du PS d'annuler la hausse de 4 centimes de taxe supplémentaire par litre de gazole décidée la semaine dernière (9) ?

Enfin, certaines affichent leurs larmes à la télévision, sans que l'on sache si elles reflètent la mort d'un ami ou la disparition d'un partenaire de business. La deuxième hypothèse n'aurait rien d'infamant si elle était clairement affichée. Mais bon, on sait que pour certaines cumulardes du parlement européen, l'indécence n'a pas de limites.

On ne peut que saluer la mémoire de Christophe de Margerie, un manager reconnu et apprécié par les salariés de Total. Mais les politiciens devraient se limiter à transmettre leurs condoléances à sa famille. Pour le reste, ils devraient s'abstenir de commentaires.




(1) L'Opinion La Matinale : Total perd son président 21 octobre 2014 

lundi 20 octobre 2014

Loi anti dissimulation du visage : les français veulent de la cohérence

Deux incident en moins de deux semaines sont venus rappeler aux politiciens leur inconséquence face à leur volonté de légiférer sur tout, d'une part, et les contradictions de ceux qui s’appellent les progressistes, d'autre part.

Egalement publié sur Agoravox

En effet, les affaires "Morano vs police de la Gare de l'Est", puis "la femme voilée expulsée de l'opéra Garnier" mettent un coup de projecteur sur les problèmes liés à la loi de 2011 interdisant de se dissimuler le visage dans l'espace public.

Le 15 octobre dernier, l'eurodéputée Nadine Morano croise une personne Gare de l'Est vetue d'une voile intégral. Comme la loi française prévoit qu'il est interdit d'être accoutré de la sorte, et aussi peut être parce qu'à titre personnel, Nadine Morano n'aime pas les personnes voilées, la députée cherche un représentant des forces de police afin de lui faire constater l'infraction à la loi. Le policier trouvé ne semble pas s’exécuter, et Morano s'indigne du fait que le policier procède alors à un contrôle d'identité, comme le prévoit aussi la loi (1). Les médias et les commentateurs s'indignent, non pas de l'infraction, le port du voile intégral, mais de l'extrémisme islamophobe supposé de Nadine Morano.

Ce week end, deuxième fait divers. On apprend qu'une une spectatrice voilée, une touriste du Golfe, a dû quitter la Traviata en pleine représentation. L'incident a eu lieu début octobre à l'Opéra Bastille. (2) Il a poussé le ministère de la culture à faire une note sur le sujet.

Que peut-on conclure ? D'une part, étant donné que l'Opéra Bastille et la Gare de l'Est de Nadine Morano étant deux univers différents, on peut déduire des conclusions de portée générale, à savoir que deux mondes culturellement différents mais tous deux représentatifs des élites françaises veulent que la loi contre la dissimulation du visage soit appliquée. L'incident Morano prend un autre sens, il ne peut paq qu'être relié à l'islamophobie réelle ou supposée de cette membre de l'UMP. Il est bien lié à une volonté généralisée de ne pas voir certains symboles de l'islam bafouer la vision française de la laïcité.
D'autre part, on voit bien que l'application de la loi ne dépend pas du nombre de forces de police sur le terrain, mais de la volonté de citoyens, députés ou vigiles, de la voir appliquée, et du consensus au sein de la population. C'est aussi l'analyse de Bruno le Maire.



Bruno Le Maire : "C'est notre responsabilité à... par francebleu1071

Et sur le sujet du voile comme sur d'autres, l'opinion des médias ou celles de groupes de pression, peut ne pas refléter l'opinion générale des français.

En 2013, un sondage montrait que 84%, soit une énorme majorité des français, étaient  opposés au port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans des lieux privés accueillant du public (3).

Or, les musulmans estiment, trois ans après l'adoption de cette loi, qu'elle est islamophobe et qu'elle stigmatise des personnes dont la pratique n'enlève rien à personne.
Cela ne vous rappelle rien ? Pendant le débat du mariage pour tous, non seulement les militants LGBT notaient qu'autoriser deux personnes homosexuelles n'enlevaient rien à personne, mais qu'en plus s'opposer à ce point de vue était homophobe.

Or, force est de constater que les musulmans ont raison dans le sens où il apparaît que, dans la plupart des cas, les femmes voilées le font librement, de leur propre initiative (4)

La police avait prévenu : la loi contre le port du voile ne serait pas sa priorité, la jugeant inapplicable (5).
Dès lors, le gouvernement actuel n'a que deux options.

La première consiste à rappeler à la police qu'elle est là pour faire appliquer toutes les lois, même celles qu'elle juge idiote. Après tout, la police poursuit bien sa guerre contre la drogue alors qu'elle sait qu'elle est inutile. Alors, pourquoi ne pas donner raison à Nadine Morano quand elle dénonce l'inaction de la police ?

La deuxième consiste à abroger la loi. En effet, puisque le voile islamique n'est pas forcément l'expression d'une soumission dans un cadre machiste, mais parfois l'illustration d'une recherche spirituelle (6) (bien éloignée des préoccupations du gouvernement Valls, majoritairement athée et christianophobe), alors pourquoi ne pas accorder cette liberté aux principales intéressées, liberté qui doit évidemment être accompagnée de la liberté de pouvoir les critiquer. Autrement dit, pourquoi ne pas abroger la loi sur le voile et, en même temps, abroger les lois Pleven-Gayssot qui criminalisent les propos racistes (au sens large) ?

La loi ne peut pas tout. Les comportements individuels peuvent certes être contraints par la loi, mais le vivre ensemble ne doit-il pas partir de chacun d'entre nous et de l’intériorisation de valeurs communes ? Plusieurs années de loi anti voile ont montré que les principales concernées avaient décidé de poursuivre leur démarche à rebours de siècles d'évolution en France (où les hommes et les femmes cohabitent), il n'y a donc que deux attitudes possibles :


  • version conservatrice : partant du principe que malgré la présence d'une importante communauté musulmane, la France reste une terre avant tout laïque et de culture chrétienne, alors il convient de faire appliquer la loi anti voile, par la force s'il le faut, par la police, tout comme cette même police n'hésite pas à user de la force en d'autres situations. Après tout, il est interdit d'être juif en Arabie Saoudite, et les chrétiens auront du mal à trouver une église dans ce même pays. 
Source : Sunday Times

  • version libérale : partant du fait que la France que l'on veut, c'est la France que les gens construisent au quotidien par leur comportement, légiférer dans ce domaine ne sert à rien si les valeurs ne sont pas intériorisées. On peut aussi penser que les femmes voilées n'enlèvent rien à personne si ce n'est éventuellement à elles-mêmes. Après tout, quand on va à Londres, on voit bien que des femmes voilées côtoient avec plus ou moins d'indifférence d'autres personnes au look plus occidentalisé. En contrepartie, il faut accepter l'idée que nous nous dirigions vers un pays de communautés intentionnelles,  ce qui est de toutes façons déjà un peu le cas. Les musulmanes qui se sentent rejetées n'auraient dans ce cas à qu'à s'en prendre à elles-mêmes. 


La troisième version, socialiste, n'est évidemment pas tenable. Elle consiste à avoir des lois en totale opposition avec la pratique, tout en fermant les yeux sur des situations de ghettoisation de fait et à hurler au loup fasciste dès que quelqu'un demande à ce que la loi soit appliquée. Evidemment, le fait que des touristes du golfe bravent impunément les lois de France, à l'Opéra Bastille ou sur les Champs Elysées, va pousser les élites bunkerisées à se poser des questions qui ne leur venaient pas à l'esprit tant que le voile islamique ne concernait que Trappes ou Mantes la Jolie !

Alors, qu'est ce que le Parti Socialiste au pouvoir va choisir ? Le respect de la loi (validée par la CEDH) et par la-même la reconnaissance que Nadine Morano avait raison ? Ou l'abrogation de la loi, en vertu de ce que demandent des associations anti islamophobie, et partant du principe que "porter un hijab ou un niqab n'enlève rien à personne" ?





mardi 14 octobre 2014

Effectifs de l'administration parisienne : Anne Hidalgo "change d'avis" ... ?

En mars dernier, il y a seulement 7 mois, Anne Hidalgo affirmait que, "contrairement à son adversaire" (puisqu'elle avait réussi à personnaliser et à bipolariser la municipale (1), avec l'aide des médias mainstream), elle n'aurait pas besoin de mettre en oeuvre un plan social au sein de la mairie de Paris (2).

Egalement publié sur Contrepoints


Aujourd'hui, 14 octobre 2014, Hidalgo annonce dans le Monde (3) que "Des directions seront supprimées au sein de l’administration locale et des départs à la retraite ne seront pas remplacés". 


La situation a t-elle changé au point qu'il faille revoir tous ses plans ? 

Non, la vérité c'est que Anne Hidalgo, d'une part, n'a pas tenu compte des warnings de ses amis d'extrême gauche (Danielle Simonnet) (4) aussi bien que des signaux d'alarmes tirés par les libéraux  (5) (Aurélien Véron), les conservateurs (Nicolas Miguet) ou certains médias (6), et, d'autre part, a hésité à exposer clairement à ses électeurs l'importance du cadeau fait par elle-même et Bertrand Delanoé au gouvernement Hollande Ayrault : 1 milliard d'euros de dette de l'Etat à la ville de Paris lié aux dotations aux collectivités locales. 
Ce milliard, Hidalgo et Delanoé le réclamaient (à juste titre) quand Sarkozy et Fillon étaient au pouvoir, et ils l'ont abandonné, par "amitié" (?). 


Anne Hidalgo : "L'Etat doit plus d'un milliard... par AnneHidalgo


De plus, on sait que la situation globale des finances parisiennes se dégrade (voir le Delanopolis (8)). la ville ne pourra même pas taxer le périf', puisque l'écotaxe a été unilatéralement abandonnée par Ségolène Royal !

Toutes ces difficultés financières actuelles, celle qui avait été la première adjointe depuis 2001 ne pouvait pas l'ignorer. Elle avait d'autant plus le loisir de s'informer qu'elle ne suivait pas avec assiduité les conseils municipaux dans le XVeme, arrondissement où elle était élue d'opposition (9). Elle pouvait donc se concentrer sur les affaires de la mairie centrale. L'a t-elle fait ? A t-elle étudié les chiffres ? 

Autrement dit, pour Anne Hidalgo, la fin (être élue maire de Paris) a justifié les moyens.
Pas mal de gens se félicitaient du fait qu'une femme devienne maire de la capitale. Tous ces gens peuvent maintenant constater que les femmes politiques sont des hommes politiques comme les autres, avec un rapport étonnant à la vérité et à la réalité. 


(5) Aurélien Véron Paris, finances en danger 25 décembre 2013

lundi 13 octobre 2014

Les entreprises ont raison de ne pas avoir confiance en l'Etat

Les propos irresponsables de Ségolène Royal sur l’arrêt de l'écotaxe (1) permettent au moins la confirmation sur le point suivant : les entreprises, même du CAC 40, même impliquées dans le capitalisme de connivence (2), ont raison de ne pas avoir confiance en l'Etat et sa parole toujours susceptible d'être remise en cause. 

En effet, la ministre de l'environnement ne s'est pas contentée de mettre fin à l'écotaxe, adoptée à la quasi unanimité (y compris les socialistes), elle a assorti ses propos de lourdes menaces sur les concessions autoroutières, en promettant de les taxer plus car leurs profits sont trop élevés, et elle a ajouté qu'Ecomouv se verrait opposer une bataille juridique en contentieux.

Est ce que Ségolène Royal a agit pour ne pas avoir affronter une coalition Bonnets Rouges/chauffeurs routiers ? Oui, certainement. 
Mais de quel droit la ministre de l'environnement décide que le gouvernement doit engager des négociations avec des entreprises qui ont acheté des actifs publics il y a quelques années ? Pourquoi la ministre de l'environnement, déjà, ne respecte pas la hiérarchie gouvernementale qui consisterait à laisser Manuel Valls s'exprimer ? Cela éviterait à Sapin d'avoir à rappeler que les contrats de concession des autoroutes privatisées prévoient une hausse du prix des péages en cas de hausse de la fiscalité. 

Ensuite, puisqu'elle était déjà ministre en 1993, il y a plus de 20 ans (!), pourquoi Royal ne nous explique pas pourquoi l'Etat, alors propriétaire des autoroutes, n'a pas supprimé les péages ? 
Sapin et Royal déjà ministres en 1992

Rappelons que ceux ci, crées "à titre temporaire" durant les années 60, devaient servir à financer la construction du réseau, car la France était en retard par rapport à l'Allemagne et à l'Italie. 
En 1990, les péages, qui auraient du disparaître, sont restés, et l'Etat, comme Vinci ou Eiffage aujourd'hui, a encaissé d'énormes profits qui ont servi à construire de nouvelles autoroutes inutiles ou à financer le reste des dépenses de l'Etat. 

D'autre part, Ségolène Royal a affirmé sur France Inter que le chiffre de 1 milliard d'euros à verser à Ecomou, la société opérateur de l'écotaxe, à titre de dédommagement, n'était pas certain. Au contraire, l'Etat traînerait Ecomouv en justice pour démontrer que le concessionnaire avait sa part de responsabilité dans l'échec du système. 

On peut parier à coup sûr que la justice, en effet, trouvera quelque chose à redire. En effet, bien que la commission d'enquête du sénat avait démontré qu'il n'y avait pas d'irrégularité avec le contrat (3), Ecomouv n'avait pas réussi à diffuser de manière large les boîtiers de contrôle qui devaient interagir avec les fameux portiques. 
De toutes façons, l'Etat, qui joue avec l'argent des contribuables, n'a t-il pas le temps pour lui, face à une entreprise qui doit rembourser ses fournisseurs et payer ses salariés ? 

Il n'y a pas un jour, pas une situation qui ne cesse de prouver que les entreprises ont raison de ne pas avoir confiance en l'Etat. Que ce soit des petits entrepreneurs qui livrent des ministères et se retrouvent étranglés par les délais de paiement (l'Etat les réforment pour les autres mais jamais pour lui) ou des grands groupes qui voient les règles du jeu changer en cours de match, tous les acteurs sont touchés. 
Comment voulez vous, dans ce contexte, que la parole de gens comme Sapin ou Royal, soit entendue, et que des dispositifs comme le CICE puissent avoir de l'effet ? 

Ecomouv aurait pu être à ce début de XXIeme siècle ce que les fermiers généraux étaient au grand siècle français. On sait ce que ces derniers sont devenus. Entreprises : l'Etat vous propose un partenariat public privé ? Fuyez, vous n'êtes pas des partenaires égaux !




(1) Ecologie Libérale Ecotaxe : quand Marie-Segolene Royal se moque de nous 13 octobre 2014
(2) Wikilibéral Capitalisme de connivence
(3) L'Opinion Ecomouv’ : ces vérités inavouables 7 novembre 2013

lundi 6 octobre 2014

Bruxelles va sanctionner le budget 2015 ? Tant mieux

Hollande se moque de nous. De tous. Ne voila t-il pas que pour respecter sa "promesse" de ne plus augmenter les impôts, il relève toutes les taxes, jusqu'à vouloir élargir le champ d'application de la redevance TV à tous les appareils ayant un écran ?

Mais pourquoi Hollande poursuit-il le massacre ?

Déjà, parce qu'il apparaît de plus en plus clairement que l'appareil étatique est une farce



D'autre part, parce que Hollande (comme Sarkozy auparavant) n'ose pas clairement dire à tous les français qui bénéficient d'argent public (enfants, étudiants, fonctionnaires, familles, entreprises amatrices de capitalisme de connivence, retraités ...) que le social, c'est fini.

Rappel : quand la France dépense 1 euro d'argent public, elle ne collecte que 75 à 80 centimes, et il se trouve que ce prélèvement est déjà trop élevé (puisque personne ne veut payer plus d'impots).

Alors, Hollande va t-il hypocritement attendre que Bruxelles sanctionne la France,ou va t-il se mettre au travail ?



dimanche 5 octobre 2014

PMA, GPA, la très hypocrite méthode du gouvernement Valls

Alors comme ça, Manuel Valls est contre la GPA (1) ?

Le premier ministre doit avoir un sacré kiné !

Comment peut-on pratiquer une volte-face pareille sans se froisser un ou plusieurs muscles ?

Quand Manuel Valls parle à l'un des médias de la communauté gay, il affirme "Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable" et " Je comprends que certains au PS aient peur d’une dérive vers une marchandisation du corps des femmes qui pourrait se révéler immaîtrisable. Mais au-delà de ces précautions, c’est une évolution qui est incontournable"(2).

Quand il parle à l'un des médias de la communauté catholique, il dit, au contraire "la GPA est et sera interdite en France. C’est le choix très ferme du président de la République et de son gouvernement. La France n’a jamais varié sur ce sujet. Elle est opposée à la légalisation de la GPA qui est, il faut le dire, une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes".(3)

Manuel Valls n'illustre t-il pas la navigation à vue de ce gouvernement auquel il est impossible d'accorder la moindre crédibilité ? 

Souvenons-nous : pourquoi des gens qui n'avaient jamais manifesté auparavant, y compris contre le matraquage fiscal, avaient choisi, il y a un an, de défiler dans les rues de la capitale ?
Peut-être qu'une minorité était motivée par la haine de l'homosexualité. 
Mais pour la majorité, celle qui n'avait rien contre le fait que les gays vivent leur vie, ils affirmaient que leurs craintes concernaient la filiation, sujet qui, précisément, mobilisait les militants LGBT.

Car, rappelons le, jusqu'à l'adoption de la loi du mariage pour tous, seul un des deux parents gays bénéficiaient des attributs tels que l'autorité parentale. 

En France, pays où l'Etat se mêle de tout, y compris de définir le mariage, l'union de deux individus donne des droits de parentalité. Toucher au mariage, c'était donc redéfinir ce qu'est une famille, personne ne pouvait l'ignorer. 

Or, ils se trouve qu'aujourd'hui, la gestation pour autrui, une des pommes de discorde entre la Manif Pour Tous et les militants LGTB, est de facto légalisée. Pourquoi ? 

Début septembre, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) avait déclaré que la France ne pouvait pas ne pas retranscrire les actes de naissance des enfants nés de GPA à l'étranger. (4)

Autrement dit, si la GPA est interdite en France, elle ne l'est pas partout ailleurs, et donc les français qui y ont recours à l'étranger, ne peuvent pas être sanctionnés, puisque les enfants existent.
Il suffit donc aux gens qui veulent des enfants et qui veulent avoir recours à la GPA d'aller à l'étranger. C'est d'autant plus facile que des sociétés viennent démarcher les clients potentiels, en France (5).

Il y a donc toutes les raisons pour qu'on continue à penser, si on est contre la GPA, qu'il faille manifester contre la loi du mariage pour tous.

 

Et, une fois de plus, le Parti Socialiste se retrouve pris dans ses contradictions.

Il est évident que si on pense que l'égalité doit pouvoir aller jusqu'au fait d'être égaux devant le potentiel de parentalité, alors il faut légaliser la PMA pour les couples de femmes et la GPA pour les couples d'hommes, puisque jusqu'à preuve du contraire, les couples d'hommes ne peuvent pas faire d'enfants.
Or, cette idée de légaliser la GPA se heurte à une autre idée typiquement socialiste : protéger les individus y compris contre les contrats qu'ils signent librement. Au PS, nombreux sont ceux qui pensent, comme au sein de la Manif Pour Tous, que la GPA est une exploitation du corps des femmes et que ces petites choses fragiles sont exploitées, incapables de décider par elles mêmes.

L'hypocrisie du gouvernement Valls consiste à se prononcer contre la GPA en France alors qu'elle est accessible dans certains pays voisins ou lointains.
Pourtant, Hollande et Valls auraient pu faire appel de la décision de la CEDH, comme le demandaient certains, notamment socialistes, soucieux de primauté du droit interne (6). Ils ne l'ont pas fait. Valls et Hollande se réfugieront derrière l'avis d'une instance européenne pour justifier de l'impossibilité de ne pas interdire les conséquences de la GPA en France, tout comme ils se réfugient derrière les injonctions de Bruxelles pour expliquer qu'il faudra bien réformer la dépense publique en France.

Quelle hypocrisie ! Voila un gouvernement incapable d'assumer son point de vue, appuyé par l'avis d' Homosexualité Et Socialisme (HES) (7), les militants LGBT, les associations pro GPA ... bref par des gens qui ont voté pour Hollande.

En ne faisant pas appel de la décision de la CEDH, Valls et Hollande ont accepté qu'en droit, les conséquences des actes, l'existence des enfants, soient plus importantes que l'acte lui même. C'est normal, les militants LGBT ont décidé que les soit-disant "fantômes de la République" devaient être régularisés.

Dans ce torrent d'hypocrisie, la seule force du gouvernement a consisté à faire croire que le débat sur la GPA était un débat gentille gauche/méchante extrême droite, taisant l'avis des socialistes qui s'opposent à la GPA (8), voire au mariage gay tout court.

En ce qui concerne la question de la GPA comme pour d'autres, on ne peut espérer que deux choses : de la cohérence, et de l’honnêteté. Le Parti Socialiste semble manquer des deux. On ne peut pas refuser aux gays la GPA, surtout si elle existe et qu'elle est déjà employée, après avoir accordé le mariage gay. 

En revanche, si des conservateurs devaient revenir au pouvoir, ils ne devraient pas arrêter à l'abolition de la loi Taubira. Ils auront aussi à interdire la PMA, y compris pour les couples "hétéros" infertiles. Le droit à l'enfant ne peut pas être à périmètre variable.

Evidemment, la voix libérale, elle, demeurera souverainement ignorée ...



(4) Yagg GPA: La France ne conteste pas la décision de la CEDH 26 septembre 2014
(5) Le Figaro GPA: Offres d'ovocytes à 300 m de l'Assemblée 3 octobre 2014
(6) Atlantico GPA : "Pourquoi nous demandons à François Hollande de faire appel de la décision de la CEDH" 25 septembre 2014
(7) http://www.afmeg.info/spip.php?article232
(8) La Croix Dix députés PS s’élèvent contre la GPA 23 septembre 2014
(9) La Provence Marseille : un mariage homo annulé sur l'autel d'une discrimination ? 2 octobre 2014




Sur le même sujet

Le Parisien Libéral Gestation pour autrui (GPA) : ils font rire, ces socialistes ... 30 janvier 2013
Contrepoints PMA, GPA : les socialistes contre l’égalité 4 février 2014
Contrepoints Abandon de la PMA pour les couples gays : entre-deux gouvernemental 30 avril 2014

samedi 4 octobre 2014

Dernière idée d'@Anne_Hidalgo : s'occuper des sachets plastiques

Non mais, Allo quoi ! comme dirait vous savez qui.

La ville de Paris est à la recherche de 400 millions (1), la fin de la bulle immobilière met en danger l'édifice clientéliste mis en place par le pouvoir socialiste (2), les visiteurs qui débarquent Gare du Nord ont une image catastrophique de la ville (3), la saleté des rues demeure une honte, mais de quoi s'occupe la maire de Paris ? 


Oui, vous avez bien lu : L’Exécutif parisien propose d'interdire les sacs plastiques à usage unique (source : Ville de Paris).

Bon, quand on passe au delà du titre, en fait on comprend que la ville de Paris n'a aucun moyen d'interdire, elle peut "juste" se contenter d'engager une concertation avec les commerçants parisiens pour arrêter la distribution de ce type de sacs. C'est déjà plus raisonnable, et cela ne correspond pas vraiment à l'affirmation très péremptoire d'Anne Hidalgo. Une concertation à 61 000 (si on en croit les chiffres de la CCIP), donc. 

Ça, c'est bien une méthode socialiste. Les super effets d'annonce qui s'adressent, non pas aux citoyens et contribuables, mais à différents partenaires d'une majorité qui ne partage rien. 

En effet, comment Europe Ecologie Les Verts ont-ils pu choisir, en quelques heures, de fusionner leurs listes avec celles du PS Parisien alors qu'ils ne sont d'accord sur rien ?

Un seul exemple ? le pic de pollution de la semaine dernière. Valls et Hidalgo n'étaient pas d'accord avec l'analyse de Christophe Najdovski (5). 

Par contre, puisqu'Anne Hidalgo veut s'occuper de sacs plastiques, pourquoi n'interdit-elle pas les ignobles sachets verts plastiques qui remplacent les poubelles publiques, mis en place "pour raisons de sécurité", plutôt que de s'immiscer dans la façon dont les commerçants gèrent leurs affaires ? 

Commerçants qui, au passage, n'ont pas attendu Anne Hidalgo soit pour faire payer les sacs plastiques, soit pour proposer des alternatives comme les sacs réutilisables. La stratégie de Monoprix en est un bon exemple.

Comme souvent, l'écologie passera par chacun d'entre nous, à partir de solutions décentralisées, et certainement pas par des injonctions venues d'en haut. 

Et puis pendant qu'Anne Hidalgo joue à l'écolo comme Marie-Antoinette jouait à la fermière, elle ne s'occupe pas de son boulot : 
  • gérer les 50 000 fonctionnaires (6) de la Ville de Paris (plus que l'ensemble de la fonction publique directement employée par l'Union Européenne)
  • essayer, dans la mesure du possible et dans le respect de la vie privée, de s'assurer que les animateurs recrutés dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires sont des gens équilibrés et non pas des violeurs d'enfants (7)
  • expliquer pourquoi Delanoé, qui n'est plus conseiller municipal, a toujours un bureau à la mairie de Paris (8)
  • boucler le budget, récupérer le milliard d'euros des parisiens donnés à Hollande et Ayrault alors qu'ils étaient tant réclamés à Sarkozy et Fillon (9)
  • assurer la propreté de la ville afin que les rats cessent de proliférer aux Tuileries (10)


Bref, est-ce trop demander à Anne Hidalgo de se concentrer sur ce pour quoi elle a été élue ? (Enfin, élue ... le XVeme arr, où elle s'est présentée, a clairement dit non, mais le système électoral parisien est ce qu'il est). 


(8) Observatoire des Subventions qui paye le bureau et la secrétaire de Bertrand Delanoé 9 juin 2014
(10) Le Monde Les rats ont pris leurs quartiers aux Tuileries 29 juillet 2014