lundi 8 décembre 2014

Retraite, Kazakhstan, faut-il être choqué par les dernières frasques de Hollande ?

La future retraite du Président Hollande fait jaser. On apprend que Le chef de l'Etat pourrait cumuler jusqu'à 35.700 euros de pension mensuelle, grâce à sa carrière de fonctionnaire de la Cour des comptes et ses différents mandats d'élu (1).
D'abord, le chef de l'Etat serait à l'Elysée "détaché" de ses fonctions à la Cour des comptes, son corps d'origine, et non pas en disponibilité. Il continuerait donc de cotiser pour sa retraite. A part quelques mois entre 1993 et 1995, François Hollande a toujours été détaché comme élu, et non en disponibilité: il a donc accumulé 32 ans de droits à la retraite à la Cour des comptes, et bénéficierait donc d'une pension de 5.000 euros brut par mois. A cela s'ajoutent ses différentes fonctions locales, qui lui permettront de toucher 6.000 euros mensuels. Ses mandats de députés et eurodéputé lui ouvriront le droit à 6.800 euros supplémentaires, ainsi qu'un bonus de 6.000 euros comme président de la République et 12.000 euros en tant que futur membre du Conseil constitutionnel, lorsqu'il aura quitté ses fonctions de président.


Ce chiffre, l'Elysée le conteste (2) : François Hollande devrait toucher moins de 20.000 euros par mois de retraite. On est rassurés ! Surtout au moment où le Parti Socialiste réclame le fait que le prédécesseur de Hollande renonce à ses avantages de retraite !


Outre sa future retraite, un autre bad buzz atteint le président Hollande : son escapade au Kazakhstan, illustré par cette photo qui circule. 

Ridicule ? Franchement ? 


En fait non. Par contre, significatif, oui. 
Qu'est ce qui est choquant dans le fait que l'ancien conseiller général, maire de Tulle, membre de la cour des comptes bénéficie des prestations retraites, même au prix de contorsions avec la morale (mais pas avec la loi !) auquel il a droit ? 

Et pourquoi se moquer d'une photo ridicule, sachant que les prédécesseurs de Hollande se sont retrouvés dans des situations similaires ? 

Hollande n'est pas critiquable sur ces deux points. Au contraire, il est un excellent reminder de ce qu'est la réalité du monde politique UMPS et ses deux Fronts (de Gauche ou National) :  le contribuable et le citoyen est assez fou pour confier du pouvoir à des gens pour qui la fin justifie tout. 
Le problème n'est pas Hollande. Il n'est que le top, le modèle le plus abouti de la caste des 500 (3), ces fonctionnaires cumulards qui vivent à 100% de l'argent public et entretiennent un réseau d'obligés. Le problème, c'est donc l'existence de ces cumulards qui, pour conserver le pouvoir, n'hésitent pas à dire noir après qu'ils aient dit blanc, sans sourciller. 

La vraie question, ce n'est pas de savoir si Hollande aurait du se faire photographier de la sorte. La vraie question, celle que les médias n'ont pas posé, c'est de savoir si celui qui, en 2011, était chef du Parti Socialiste, le principal parti d'opposition alors, a eu raison d'aller visiter le dictateur Kazakh, alors que le Parti Socialiste avait critiqué les initiatives diplomatiques de Sarkozy sur cette même question Kazakh. 


Souvenez-vous ! Fut un temps où le PS pensait que la France ne devait pas discuter avec des dictateurs. 
Voila le crime de Hollande, celui de nous imposer son doublethink, et à nos frais bien sur. Si nous voulons le retour de la cohérence et du juste en politique, il nous faut bien plus combattre le système qui permet à des Hollande d'émerger et de se maintenir ou à des Parti Socialiste de pouvoir dire tout et son contraire, plutôt que de se moquer du président Hollande, au moins sur ces deux points précis. 







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire