dimanche 28 septembre 2014

Dieudonné : comme d'habitude, @Libe et la gauche évitent le débat de fond

Les avocats de Dieudonné ont sorti un bouquin, la semaine dernière (1). Événement ? Difficile à dire, vu que la rentrée littéraire a été, cette année, complètement écrasée par "Merci pour ce moment". ce qui est certain, c'est que "Interdit de rire" semble se vendre.

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A la différence de Michel Sapin (3) ou de Caroline Fourest (4), les avocats de Dieudonné savent manifestement écrire un livre qui se vend. Du coup, peut-on parler de pétard mouillé comme le fait Libération (5), le quotidien de la gauche socialiste donc nationaliste ? 

On savait que Libération, seul sur son créneau mais pourtant incapable de vendre plus de 100 000 exemplaires par jour (dans un pays de 60 millions de personnes dont 50% à gauche), était inféodé aux valeurs de la gauche, mais là, on touche le fond.

Libération prouve deux choses : d'une part, que la dérive nationaliste de la gauche française est inéluctable (et donc que Marine le Pen est une socialiste cohérente) et, d'autre part, que dans notre pays, le fait que le droit se voit tordre le bras au profit d'intérêts politiques ne choque pas des journalistes,  est inquiétant. 

Commençons par ce dernier point. Dans son réquisitoire politiquement correct, pas à un seul instant, Libération ne rappelle que l'ex premier ministre, Manuel Valls, a pris une mesure inédite contre un artiste en France, faire interdire a priori un spectacle, et ce en ayant recours à une juridiction qui a statué en un temps record. Certains diront "oui, mais les propos antisémites ?". Sans même juger du fond, ce qui est du domaine de la justice de notre pays (et tout en sachant que censurer l'expression de propos racistes ne fait pas disparaître le racisme, au contraire ...), notons simplement que la prochaine fois qu'un gouvernement, de gauche ou de droite, voudra interdire un spectacle, les démocrates seront bien en peine de protester, puisqu'il y a aura eu un précédent. Ainsi, au prochain Piss Christ, qui pourra arguer du fait que la liberté d'expression est supérieure à la christianophobie, par exemple ? Comment Libération peut ne pas revenir sur une mesure que même des ténors de la gauche, comme Jack Lang, se sont senti obligés de dénoncer ? 

Quand au premier point, le nationalisme, le quotidien du boboland n'a vraiment pas de quoi être fier. Comment peut-on à ce point stigmatiser les connections non françaises de ce livre ? Parmi les éléments que Libération reproche à Dieudonné, c'est d'avoir fait imprimer son livre en Serbie et fait publier par une maison d'édition suisses.
Certes, nos voisins et amis Suisses ne font pas partie de l'Union Européenne. On peut donc, si on en croit la vision du monde selon Libé, les classer dans les Etats Voyous, à soumettre ou à raser. Mais la Serbie, candidate à l'Union Européenne ? Il va falloir que les journalistes de Libé apprennent que, oui, il y a des maisons d'édition en dehors du VIeme arrondissement de Paris et que oui, quand Gallimard, Grasset ou le Seuil refusent de publier des auteurs mineurs (Trierweiler) ou sulfureux (les avocats de Dieudonné), alors ils passent les frontières de l'hexagone.

Donc, pour revenir au fond, Dieudonné ne serait pas le fraudeur fiscal que l'on présente (6) mais aurait au contraire reçu 200 000 euros du fisc ? On attend la réaction de Christiane Taubira !




(2) Contrepoints Merci pour ce moment, de Valérie T. 16 septembre 2014 

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