dimanche 20 octobre 2013

Fiscalité parisienne : attention danger !

Elle nous fait rire, Anne Hidalgo, au pouvoir depuis 12 ans, à parler de reconquête (1) et à expliquer que la fiscalité parisienne a beau eu exploser ces dernières années (2), elle reste basse. Evidemment que les impôts sont bas à Paris !

Déjà, il y a 2 millions d'habitants à Paris. Il n'y a pas de municipalité au poids démographique équivalent en France, surtout sur un territoire de 105 km² (Municipalité de Marseille 240 km² et 850 000 habitants). Evidemment qu'en terme d'économies d'échelles et d'efficacité du service public, Paris devrait être superformante par rapport à toutes ces pairs. En plus d'une population nombreuse et concentrée, Paris a(vait) aussi des sièges sociaux !

En fait, la vraie question, c'est  : comment avec une configuration pareille, Anne Hidalgo et les équipes de Bertrand Delanoé ont réussi à laisser filer les finances de la ville ? 

La réponse, on la connait. Elle s'appelle mauvaise appréciation du partage des taches entre l'Etat, le département et la ville, et gestion orientée du budget en fonction de la couleur politique du Président de la République. Exemple, saviez vous que Delanoé et Hidalgo venaient de faire cadeau de plus d'un milliard d'euros, qui appartient aux parisiens, à Hollande et au gouvernement Ayrault, alors qu'il était dû à la Ville de Paris ? 
Regardez ceci 

5 juil. 2011 Anne Hidalgo, Première Adjointe au Maire de Paris, était l'invitée politique de TV5 Monde, lundi 4 juillet 2011. A cette occasion, elle est revenue sur l'attitude de l'Etat français qui doit plus d'un milliard d'euros aux Parisiennes et Parisiens.



19 avril 2012 : Pour Bertrand Delanoë, François Hollande sera un président respectueux des Parisiens et des collectivités locales. Le maire de Paris a aussi déclaré qu'il ne demanderait pas à François Hollande de payer la dette de 1,3 milliard d'euros due à Paris par l'Etat.


Source  : http://2014paris.blogspot.fr/2013/10/dossier-qui-fache-le-milliard-deuros.html

Le très bon site web "le Delanopolis" le montre souvent : Paris est prise dans un effet ciseau où les dépenses (HLM crées artificiellement à prix d'or, social, culture) explosent tandis que les recettes fiscales sont en risque. Ces dernières dépendent en effet trop de cette horrrriible spéculation immobilière que les socialistes disent détester (sauf quand elle rapporte des droits de mutation) et des sièges sociaux du CAC 40 qui, eux aussi, sont en risque (quand ils ne partent pas pour la Défense, ils partent carrément aux Pays Bas, surtout s'il s'agit de boites dans lesquelles l'Etat met directement son nez, pas folles les entreprises semi étatisées !).

Cette situation de centre de métropole appauvri et entouré de banlieues riches, on l'a déjà vu ailleurs dans le monde, de Bruxelles à la plupart des villes des Etats-Unis. Le risque est sérieux et à part le projet de Grand Paris (à ne pas confondre avec "Paris Métropole" des socialistes & communistes, qui est juste un échelon supplémentaire du mille-feuille administratif), on ne lit aucune analyse sérieuse de la situation.

Dommage. Les municipales 2014 méritent mieux que la comparaison par la presse de la couleur de cheveu d'Anne Hidalgo et de Nathalie Kosciusko-Morizet (4). Parce que pour le moment, il n'y a rien dans le programme des candidats qui montre de quelle façon ils vont bloquer la hausse des taxes locales. (Y compris chez Christian Saint-Etienne, le mieux disant en la matière, qui ne détaille pas précisément, à ce stade, comment il obtiendra une baisse de 2% des dépenses par an hors petite enfance et sécurité (5))



(1) RTL Anne Hidalgo dans une dynamique de reconquête à Paris 10 octobre 2013

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