samedi 11 mai 2013

"La banlieue" beaucoup trop indulgente avec François Hollande

Si on en croit le dernier numéro de "viens dîner dans ma cité", une émission de la chaîne publique France 4, il faut donner du temps à François Hollande. La thèse d'Alie Rebeihi et de Najat Belkacem, c'est qu'après 5 ans de sarkozysme et 10 ans de droite, le gouvernement actuel ne peut pas tout faire, tout de suite, notamment pour "la banlieue". 



Balivernes !

Certes, la situation de l'emploi est ce qu'elle est, et le gouvernement n'a pas de baguette magique pour créer des emplois. Or, la banlieue est fortement impactée par le chômage, des jeunes notamment. 
Mais même sur ce point où Flamby Mollande François Normal 1er Hollande et son équipe n'ont pas la main,  ils pourraient au moins ne pas prendre de mesures qui détruisent des emplois ou empêchent
 d'en créer ! 
Comme l'a noté Alain Madelin, le (s) gouvernement (s) taxe(nt) le tabac pour diminuer la consommation, et ça marche. Alors pourquoi le gouvernement (et le public) ne comprend pas que quand on taxe à fond le travail, alors il y a moins de demande d'emploi par ceux qui en offrent : les entreprises ? 
Quand on taxe les sodas et la bière, alors les licenciements pointent leur nez
Quand on crée une taxe sur les transactions financières : idem. 
Quand on taxe les riches, les riches vont voir ailleurs. 
Une politique pro banlieue, c'est avant tout une politique pro emploi, pas emploi spécial jeunes de banlieues, mais emplois tout court. Or, le gouvernement actuel n'est pas du tout dans cet état d'esprit. 

Au contraire, Hollande et son équipe sont fiers d'avoir crée les nouveaux emplois jeunes contrats de génération. Quelle plaisanterie. Certes, le journaliste Nicolas Doze disait que le gouvernement n'a pas d'autre objectif que de fournir de l'occupation, et non pas de l'activité marchande pérenne, à un public "très éloigné de l'emploi". Mais de toutes façons, ce dispositif, dont une des blogueuses du Bondy Blog a bien noté qu'il était un peu du vent, même les communes et collectivités acquises au PS (c'est à dire : quasiment toutes) n'arrivent pas à en signer. Pourquoi ? Soit faute de besoin, soit faute de candidats !
Or, la politique de l'emploi de Hollande repose grandement sur ce dispositif. Pathétique. 

Là où Hollande aurait pu marquer des points faciles, et se démarquer de Sarkozy, c'est sur les questions de contrôle policier. Mais Hollande a abandonné en rase campagne (et la presse ne le harcèle pas à ce sujet).

Non, il n'y a pas eu de procédure. Les syndicats policiers ont protesté contre l'idée d'émettre des récépissés  et la proposition 30 du candidat Hollande est passée à la trappe. Rideau ! Jeunes arabes et noirs, vous êtes manifestement moins dignes d'égalité que les homosexuels voulant se marier, sachez-le !

Oui, vous avez bien lu : que Hollande fasse une promesse ou que la Ligue des Droits de l'Homme proteste n'y fait rien : c'est l'administration qui a choisi ce qu'elle voulait, plutôt que le chef de l'administration. 
Est ce que Hollande aurait pu faire autrement ? Evidemment ! Pourquoi y a t-il des contrôles d'identité ? Parce qu'il y a des papiers d'identité ! Et pourquoi y a t-il des papiers ? Parce que vivre sur le territoire français lie à toute une série de devoirs, mais aussi de droits, sociaux notamment, parce que des gens, en 1944, ont décidé qu'en France, chacun devait adhérer à la Sécurité Sociale et être aidé en fonction de conditions. Voila pourquoi il n'y a aucune différence entre Hollande et Sarkozy, entre Valls et Hortefeux. Tous appliquent la même politique ultra étatiste.

Tant que l'Etat imposera son système social à tous les habitants du pays, il y aura des contrôles d'identité pour traquer les clandestins. Tant que l'Etat décidera de ce que les gens auront le droit ou pas de fumer, il y aura des contrôles d'identité. Tant que le SMIC, le RMI, la sécurité Sociale obligatoire existera, il y aura des expulsions de Roms, des confiscations de biens appartenant aux chiffonniers et des descentes de police dans les quartiers à fort taux de populations immigrées. 
On ne peut pas vouloir un Etat ultra socialiste et en même temps la liberté de mouvement pour les personnes, les biens, les capitaux et les idées. Il faut choisir. Soit on est pour un Etat nounou, dans lequel le contrôle de tout ce qui bouge est la contrepartie du flot d'aides, soit on ne demande rien à personne et on n'attend rien non plus.

Le 93 et les banlieues n'ont rien à attendre de l'Etat. Elles ont tout à gagner de la faillite accélérée de l'ultra socialisme. La banlieue, en tout cas celle qui veut s'en sortir, devrait comprendre que, pour les socialistes, elle n'est qu'une clientèle. Quand est ce que le Bondy Blog, Alie Rebeihi et ses amis de "Viens diner dans la cité" ainsi que tous ces gens qui ont voté pour Hollande seront enfin en phase avec leurs valeurs, plutôt "de droite" *



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* pour aller tres vite. (Pour des détails sur cette thèse, lire "Pourquoi les banlieues sont de droite", de Camille Bedin, publié chez Plon)




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