lundi 25 mars 2013

François Hollande élu avec les voix de Jean-Luc Mélenchon ? Démission !

On présente souvent le président François Hollande comme un paisible social démocrate mou, dont le parcours politique (maire de Tulle, président du Conseil Général de Correze et premier secrétaire du Parti Socialiste) en fait un homme peu enclin à l'extrémisme et apte au compromis. C'est vrai que c'est un mou, un flou. Ce ne sont pas ses adversaires qui le disent, mais ses amis (Valls, Montebourg) ou son ex-compagne, dont on peut légitimement penser qu'elle sait de quoi elle parle (25 ans de vie commune et 4 enfants).




Mais même en dehors de son caractère, il y a une tache autrement plus indélébile qui pèse sur l'élection de Hollande : d'une part, l'ex maire de Tulle a rendu hommage au communisme, une idéologie responsable de 100 millions de morts, mais en plus, il a été élu avec les voix de Jean-Luc Mélenchon, le leader du Front National de Gauche.


Remplacez "y'a une culture communiste, je veux lui rendre hommage" par "y'a une culture nazie ("national socialiste"), je veux lui rendre hommage", si par hasard vous n'étiez pas convaincu du crime qui réside dans le fait de "rendre hommage au communisme". Le communisme veut instaurer une égalité de tous par le concept de l'homme nouveau. Ce ne sont pas juste les libéraux qui le disent comme sur Wikilibéral, mais aussi et surtout les militants communistes comme sur Marxists.org ou sur le Monde Diplomatique
Or, les historiens aussi bien que les praticiens du communisme nous disent ce qu'il en est vraiment du rapport entre communisme et violence, et dans la nécessité d'imposer par la force le concept d'homme nouveau. C'est l'épisode des Khmers Rouges, mais aussi la pensée de Che Guevara, qui a déclaré :  "Si le communisme ne devait pas conduire à la création d'un homme nouveau, il n'aurait aucun sens".

La filiation entre socialisme réel (communisme) et nationalisme, dont on sait combien de morts elle a engendré, est une réalité historique revendiquée par les fondateurs des régimes italiens et allemands des années 30 et 40, et qui se prolonge aujourd'hui.
Comparez le discours de Jean-Luc Mélenchon (qui plait tant aux journalistes) à celui de la fille à papa de Saint Cloud (qui est tellement méprisée par ces mêmes journalistes) : c'est le même.


Le "dérapage" de Melenchon ce week-end à Bordeaux n'en est pas un, et le PS, en étant allié avec ce parti extrémiste qu'est le Front de Gauche, commet une faute de même ampleur que si l'UMP s'alliait avec le Front National. La violence que l'on retrouve chez les deux Fronts est identique. La haine du cosmopolitisme est la même. L'exaltation d'une certaine vision, ultra jacobine, égalitariste et niveleuse de l'identité nationale, est parallèle.  PasiDupe se pose la question du racisme de Mélenchon sur son post Mélenchon est-il antisémite comme l'affirme Moscovici ?, mais la vision racialiste des choses par Mélenchon est fournie par l’intéressé lui même.



(NB avec cette obsession d'une France blonde aux yeux bleus,  on comprend mieux le fait que Mélenchon  soit aussi focus sur la fille à papa de Saint Cloud. On voit mieux aussi l'origine de sa germanophobie)

Or, Hollande a été élu avec des voix de Mélenchon : 81% des électeurs de Mélenchon ont voté Hollande au second tour des présidentielles 2012. Hollande a donc été élu avec des voix extrémistes. Cette prise en otage des partis républicains par les extrémistes, de gauche comme de droite, avait d'ailleurs été bien analysée par les centristes, libéraux et démocrates comme Jean-Louis Bourlanges. Hélas  les centristes ont été incapables de proposer une offre politique alternative à l'UMPS et ses deux Fronts, de Gauche et National.

Dès que c'est possible comme ce dimanche dans l'Oise, le PS se tourne vers les extrémistes car lui n'est pas a priori soupçonné par la presse, d’extrémisme, comme peut l’être à contrario l'UMP. Donc, que le PS lève l'ambiguité des liens qui l'unissent au PS (lire L'Oise, le FN et le PS sur le blog de Autueil). 

Et que Hollande, (mal) élu avec des voix extrémistes, démissionne. 






4 commentaires:

  1. Ce que j'aimerais bien savoir, c'est comment les députés communistes justifient de ne pas avoir voté la motion de censure. Faut croire que critiquer le gouvernement, c'est marrant cinq minutes, mais quand les choses redeviennent sérieuses, ils redeviennent de grands amis.

    RépondreSupprimer
  2. Mourir à Treblinka ou à la Kolyma, ce n'est pas pareil. Le communisme, c'est le camp du Bien, de ceux qui savent tout mieux que tout le monde, qui savent toujours ce qui est bon pour les autres et qui, comme le camarade Staline, n'ont jamais tort, donc mourir dans un camp de concentration en Sibérie, c'est pour un bonne et juste cause. Fallait juste éviter d'habiter en Allemagne.

    RépondreSupprimer