vendredi 31 août 2012

Une crise d'une gravité exceptionnelle

Flamby 1er a dit : "Mon devoir, c'est de dire la vérité aux Français. Nous sommes devant une crise d'une gravité exceptionnelle, une crise longue qui dure depuis maintenant plus de quatre ans et aucune des grandes puissances économiques, même les émergentes, n'est désormais épargnée" (source : le Parisien).

C'était ce midi, à Chalon en Champagne. Sans doute cette visite sur les terres des Templiers lui a permis d'avoir cette révélation mystique que ni des années à la tête de l'un des plus gros partis politiques de France, ni ses diplomes d'HEC et de l'ENA ni un an de campagne présidentielle ne lui avait permis de comprendre. 

Mieux (ou plutôt, pire), on se souvient qu'à l'occasion du débat contre Sarkozy, Flamby Mollande avait quand même dit "Avec vous c'est très simple, ce n'est jamais de votre faute, vous avez toujours un bouc émissaire. Vous aviez dit 5% de chômage, c'est 10% à la fin du quinquennat; Ce n'est pas de votre faute, c'est de la faute de la crise, jamais vous" (source : Nouvel Obs). Les socialistes en avaient même fait un thème de campagne (cf le clip Dailymotion de "Tous Hollande" Sarkozy : La crise c'est la faute aux autres !).


Mais, les socialistes ne sont-ils pas pleinement au pouvoir depuis Mai 2012 ? N'ont-ils pas l'Elysée, Matignon, Bercy, les villes de Lille, Nantes, Lyon, Paris ? La région Ile de France et toutes les autres sauf l'Alsace ? La majorité des départements ? N'ont-ils pas l'un des leurs à la tête de l'OMC ? Ne sont-ils pas largement représentés à Bruxelles ? N'ont-ils pas l'Assemblée Nationale et le Sénat ? Leurs soutiens financiers comme Pigasse ne sont-ils pas présents à la tête du Monde, le quotidien le plus influent de France, et chez Lazard, l'une des banques d'affaire les plus puissantes de la planète ?

Est-ce que Flamby comprendrait enfin ce à quoi Sarkozy s'est heurté, et ce que les libéraux ne cessent de dire, à savoir le fait que le politique au mieux ne peut rien pour l'économie, et au pire ne peut qu'aggraver les choses ? Ce ne sont pas les ministres qui font la croissance et l'emploi, mais les entreprises. Le rôle des politiciens, en plus de faire fonctionner les services publics régaliens (police, justice, armée, diplomatie) est de créer un environnement favorable aux entreprises, à savoir

  • la stabilité juridique et fiscale (ne pas changer sans arrêt les lois et les taxes)
  • la simplicité des lois (les rendre claires, simples et compréhensibles par tous)
  • peu d’impôts
  • la liberté laissée aux acteurs de s'organiser par le contrat
Aucun de tous ces prérequis ne seront mis en place. Au contraire, Flamby Mollande va continuer à prononcer des discours vides de sens, des incantations de type danse de la pluie afin que la croissance revienne, et ajoutera des taxes à des taxes, des lois à des lois, des impôts à des impôts. 

Le changement, ça n'est pas maintenant.



Sur le même sujet 

rendez-vous avec la crise, un post du 21 août 2012
http://leparisienliberal.blogspot.fr/2012/08/rendez-vous-avec-la-crise.html

La crise n'est pas prête de cesser, un post du 7 octobre 2011
http://leparisienliberal.blogspot.fr/2011/10/la-crise-nest-pas-prete-de-cesser.html

1 commentaire:

  1. "Est-ce que Flamby comprendrait enfin ce à quoi Sarkozy s'est heurté, et ce que les libéraux ne cessent de dire, à savoir le fait que le politique au mieux ne peut rien pour l'économie, et au pire ne peut qu'aggraver les choses ?"

    accepter ça c'est remettre en cause tout le concept de notre modèle économique interventionniste et dirigiste.

    concrètement pour eux ça veut dire BEAUCOUP moins d'impôts (donc salaire plus bas, moins de pribilèges comme le fouquet's, etc) et BEAUCOUP moins de pouvoirs (fin du corporatisme du neveu X, fin des lobbies, etc).

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