dimanche 22 juillet 2012

PSA : il ne faut pas lire Marianne


Sacré SarkoFrance ! L'un des blogueurs leaders de la gauchospère croit trouver en Marianne des spécialistes en stratégie de l'automobile. (lire PSA: il faut lire Marianne sur Sarkorance les coulisses de Juan) 
Helas, leurs questions réponses tombent un peu à coté de la plaque. 

1. Le gouvernement pris au piège ? Vrai Faux
Les dirigeants socialistes s’attendaient à un plan social, dont l’annonce a été retardée pour des raisons politiques; mais pas d’une si grande ampleur.
Le 12 Juillet 2011 (deux mille ONZE), Mediapart écrit Fermer l'usine PSA d'Aulnay: une «catastrophe sociale». Peut-être que l'équipe de Hollande, dont Fleur Pellerin nous apprend qu'elle ne diffère en rien de "la firme" qui entourait Sarkozy puisqu'eux aussi jouaient à West Wing (lire Fleur Pellerin a un "ministère sexy" sur Pasidupe), était trop occupée à évaluer les retombées de l'affaire DSK au lieu de s'occuper de l'économie française. 


2. PSA, victime de la crise ? Vrai.
Le marché européen s’est effondré depuis 2008 et, en France, depuis l’artificielle prime à la casse de Nicolas Sarkozy.
La prime à la casse, une mesure que les libéraux combattent car il n'y a aucune raison de sponsoriser l'achat de voitures, a fait remonter dans un premier temps le marché en France.  De plus, le PS n'a jamais critiqué la prime à la casse, ils ont reproché à Sarkozy de ne pas donner assez d'argent public. Citons le PS : Le Parti socialiste, par la voix de Martine Aubry, Première secrétaire, a fait des propositions. Nous demandons solennellement au Président de la République et président en exercice de l’Union européenne de prendre des initiatives fortes dans deux directions : - Une mobilisation par les pouvoirs publics, au plan européen comme national, de moyens financiers et institutionnels pour soutenir le secteur automobile. Rien ne justifie que ce qui a été rendu possible pour venir en aide au système bancaire ne le soit pas pour sauver le secteur automobile. Source : http://industrie.parti-socialiste.fr/

3. PSA pas assez mondialisé ? Faux ! Vrai 
PSA produit davantage de voitures hors de France que Renault. Et boum !
PSA pas assez mondialisé ne veut pas dire que PSA ne produit pas assez de voitures hors de France, cela veut dire que PSA ne vend pas assez de voitures hors de l'Eurozone ! 

4. Le coût du travail trop élevé en France ? Faux ! Vrai
Primo, dans l’industrie et notamment automobile, la main d’oeuvre coûte moins cher qu’en Allemagne qui exporte mieux que la France.


Deuxio, la main d’oeuvre ne compte que pour 5% du prix d’une automobile…

Primo, PSA et Renault ne sont pas en concurrence avec Mercedes, BMW, Porsche et Audi mais avec Fiat ou Opel.

Deuxio, il faut être très fort pour affirmer que  la main d’oeuvre ne compte que pour 5% du prix d’une automobile. Quel rapport entre une Dacia, produite en Roumanie dans une usine avec beaucoup de main d'oeuvre peu chère, une Clio assemblée à Flins dans une usine plutot mécanisée et une Bugatti assemblée en Alsace avec une main d'oeuvre nombreuse et chère ? 


Tertio, ce qui compte avant tout, c'est la flexibilité. 

5. La faute à la famille Peugeot ? Pas faux. Faux
Les actionnaires se sont largement servis avant 2007 (environ 50% des bénéfices contre 20% chez VW).
Facile de prendre 2007 ... ! De 2008 à 2011, il n'y a eu qu'une année de dividendes. PSA n'est pas un super investissement. Quand à Renault, Le conseil d'administration (où l'Etat est représenté) a proposé, à l'approbation de l'Assemblée Générale du 27 avril 2012 une résolution visant le versement d'un dividende de 1,16 euro par action pour l'exercice 2011. Est ce que les socialistes n'ont pas honte de bénéficier des bons résultats de Nissan dans le monde pour rapatrier des dividendes en France ?


En ce qui concerne PSA comme à propos d'autres sujets, les socialistes (de gauche ou de droite) peuvent aller réviser leurs chiffres !

1 commentaire:

  1. Très juste, nous allons continuer à faire du socialisme, ce qui d'ailleurs procède d'une logique plus rigoureuse que sous le précédent
    quinquennat. Mais au lieu de sauver PSA, nous allons, à grands frais, l'aider à s'enfoncer encore un peu plus. Le socialisme c'est ça,
    s'efforcer de remplir le trou sans fond...
    mais avec l'aide de Keynes, ça fait plus chic!

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