vendredi 11 février 2011

Banques : la Seine-Saint-Denis donne un mauvais signal

Le Conseil Général de Seine Saint Denis a décidé de poursuivre les banques qui lui ont vendu des produits dit toxiques.
Pourquoi est-ce un mauvais signal ?

Déjà, le fait que Claude Bartolone, le Président Socialiste du Conseil Général de Seine Saint Denis puisse affirmer et laisser écrire Les banques n'ont pas satisfait à l'obligation de mise en garde à laquelle elles sont tenues dans le domaine des opérations spéculatives",  est tout simplement effrayant et incompréhensible.

  • Effrayant Claude Bartolone est en train d'assimiler les employés du service comptable Conseil Général de Seine Saint Denis à des petits enfants incapables de comprendre un contrat. Ces petits gamins bernés par les grands sont pourtant des Bac +5 recrutés sur concours ou sur entretien.
  • Effrayant car un Conseil Général, comme toute collectivité territoriale d'ailleurs, n'envoie pas un agent lambda descendre au supermarché du coin faire des courses avec une simple carte bleue, en le remboursant avec une note de frais griffonnée sur un coin de nappe. L'engagement de la dépense publique est un sujet serieux, technique et ultra cadré.  Comme dans toute institution digne de ce nom, les gens ne sont pas seuls dans leur coin à prendre des décisions, et elles sont controlées. Claude Bartolone est en train de nous dire que des incompétents ont oeuvré au sein du CG du 93 durant des années.
Incompréhensible, ensuite, car cela en dit long sur l'état de non-communication au sein du Parti Socialiste français. Déjà, on savait qu'ils avaient du mal : leur poste de TV est resté bloqué sur avant 1989. Ils n'ont pas vu la Chute du Mur de Berlin et ne savent pas que dans le 93 comme ailleurs, on ne rêve plus de lendemains qui chantent, mais de liberté. Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'ils ne se parlent pas non plus entre eux. Claude Bartolone était membre, suite au congrès du Mans, de la Commission du Projet, avec ces autres red stars que sont Aubry (celle qui est malade quand il faut ;-) cf le post Martine Aubry malade du 9 Octobre 2011 ), Delanoé, Fabius, Mélenchon, Royal et ... François Rebsamen.

Rebsamen c'est qui ? C'est un sénateur bourguignon, fan de l'Hadopi, apparatchick du PS, qui entre autres cumuls, était ... administrateur de Dexia Crédit Local de France en 2007 et en 2008.
Bartolone étant élu député socialiste en Seine Saint Denis depuis 2002, conseiller général depuis le 10 mars 2008 et Président Socialiste du Conseil Général de Seine Saint Denis depuis le 20 mars 2008, il a donc connu son ami Rebsamen administrateur de Dexia Crédit Local de France (il a démissionné de Dexia le 22 octobre 2008, 1 mois et une semaine après Lehman)  alors que tous les deux étaient "aux affaires". S'ils avaient discuté, peut être que Bartolone aurait demandé quel était l'état de santé de la banque que son ami était censé surveiller. Il aurait aussi demandé si c'était sympa, Monaco ?

Enfin, cela en dit long sur les relations socialistes-communistes. Elles n'étaient déjà pas au beau fixe, comme en atteste le blog d'Elianne Assassi, mais là elles risquent de carrément virer à l'orage.


Question à Mr Bartolone:  a t-on procedé à des licenciements pour incompétence au sein du CG du 93 ? Merci.
Remarque aux habitants de Seine Saint Denis : sinon, une autre France est possible, une France libérale, une France où des élus responsables n'endettent pas la collectivité pour payer des prestations aux effets contre productifs et où les banques ne se trouvent pas en situation de collusion étatiste mais bien en phase avec les exigences d'une économie de marché. Parce qu'en attendant, le Président Socialiste du Conseil Général de Seine Saint Denis est en train d'envoyer le signal de la non-responsabilité des collectivités territoriales.

4 commentaires:

  1. Bjr !
    Le signal est excellent !
    Cela va faire réfléchir !
    Vraiment !
    Très cdlt,
    JTVA

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  2. Oui à tout sauf à :

    "les banques ne se trouvent pas en situation de collusion étatiste mais bien en phase avec les exigences d'une économie de marché"

    Les banques ne sont que des fournisseurs de comptes de gestion et de moyens de paiement.

    Je suis contre le fait qu'une Banque puisse prendre de l'argent sur un compte sans une signature du propriétaire de cet argent. Je suis contre le fait d'attenter à la vie privée.

    Je suis aussi contre le biais qui consiste à créer la monnaie par l'extension de crédits arbitraire.

    Donc "libre marché" n'a de sens qu'au sein d'une monnaie issue d'un code librement élaboré, et démocratiquement validé, et pas au sein d'un système monétaire falsifié, privateur, ne respectant pas la démocratie.

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  3. merci pour le feedback, Stephane. En effet, vaste debat, il y a plusieurs sous questions dans vos propos.

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  4. Le nouveau scandale de la Villette (2)

    Universcience fait passer à la trappe 5 ans de redevances dues à l’Etat. Cette redevance est par ailleurs très nettement sous-estimée : pour 30.000 m² dans Paris, la société Apsys obtient l’ensemble des locaux d’un quart du bâtiment de la Cité des sciences et de l’industrie pour la somme ridicule de 100.000 € par an. Ensuite, avec la réalisation du projet, la société Apsys versera une obole de 155.000€ par an à Universcience.

    Pour la société Apsys, c’est le Pactole !!!

    De fait, le projet sera amorti en 20 à 25 ans et avec cet AOT d’une durée de 65 ans, l’Etat et la direction d’Universcience offrent à la société Apsys 40 ans d’exploitation dans un bâtiment classé de l’Etat pour une redevance dérisoire.

    De quels soutiens bénéficiait (et bénéficie encore ?) la société Apsys auprès des services de l’Etat pour qu’un tel cadeau lui soit offert sur un plateau ?

    Au-delà, pourquoi l’Etat prend-il, de plus, le risque d’avoir à payer des sommes pharamineuses pour des travaux de désamiantage sur tout le bâtiment de la Cité des Sciences et de l’Industrie ?

    Le projet est présenté officiellement comme une « bonne affaire » pour l’Etat et Universcience.
    Dans les faits, les travaux envisagés par la société Apsys sur une partie du bâtiment conduiront immanquablement au désamiantage de la totalité du bâtiment.
    Ces travaux, aujourd’hui non estimés, devront être pris en charge par le budget de l’Etat.

    Dans un contexte de réduction budgétaire et de finances de l’Etat dégradées, peut-on se permettre d’engager à l’aveuglette un tel projet avec de tels risques financiers en perspective ?

    La direction d’Universcience a déclaré au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) que l’Etat devait subventionner ces travaux d’investissement car il lui revient d’assurer la remise en état du bâtiment
    Universcience s’engage dans un projet hasardeux qui va encore augmenter la charge de l’Etat.

    Aujourd’hui, la rénovation du bâtiment, sans comptabiliser le projet de la société Apsys, est estimée à environ 300 millions d’euros dans les 15 ans qui viennent.

    En effet, le bâtiment construit dans les années 70 à 80 nécessite tant pour sa mise aux normes que pour sa mise en sécurité des coûts très importants que l’Etat devra prendre en charge. Mais avec quel budget ?

    N’y aurait-il pas, en lieu et place de ce projet de galerie commerciale, un projet basé sur l’industrie et l’innovation technologique plus en rapport avec la vocation de l’établissement et qui n’induirait pas des travaux aussi coûteux ?

    Pour contacter le Sgen CFDT d’Universcience et obtenir des informations complémentaires : Christian Liénard, délégué syndical 0687695836
    cfdt@universcience.fr

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