mercredi 14 avril 2010

Retraites, mais où est l'égoisme ?

Le débat qui débute sur les retraites va amener sur la table toute une série de chiffres, de rapports d'experts, de verités assénées de part et d'autre. Chacun sera dans son role, les patrons les méchants, les syndicats soit-disant du coté des employés.

Oublions les chiffres, le débat est très simple : les etres humains ont tous des besoins primaires, du type habiter quelque part, se nourrir, se vetir, qu'ils travaillent ou pas. La seule question liée aux retraites consiste à répondre au point suivant : combien les actifs laissent aux inactifs, jeunes ou vieux. Et de manière corréllaire, combien les vieux arrivent à "soutirer" aux jeunes.

Les retraités actuels ne doivent surtout pas oublier qu'ils ne cotisent à rien, en fait. Les cotisations retraites sont un prélevement des actifs actuels vers les retraités actuels. Du Maddoff dans le texte. Donc dans un contexte où il y a de plus en plus de retraités par rapport aux actifs, nul besoin de rapports de 500 pages pour comprendre qu'il faut soit accroitre le prélévement sur les actifs, ou diminuer les pensions.

Le débat capitalisation / répartition n'en est pas un. Certes, la capitalisation est interessante car elle permet de doter les entreprises en fonds propres et elle favorise les gens qui ont su se doter d'une discipline personnelle (qui n'a rien à voir avec la richesse). Mais la faillite non pas de Wall Street mais de General Motors et des compagnies US de la old economy montre que les retraités floridiens qui touchent des dividendes sont in fine dans la meme angoisse que les retraités poitevins qui touchent des pensions : combien les actifs productifs vont génerer ?

Dans un contexte de pouvoir d'achat stagnant, il faut que les français comprennent où passe leur pouvoir d'achat : il est absorbé par les cotisations sociales structurellement en hausse. A tous ceux qui s'abstiennent de voter, les jeunes, de comprendre pourquoi les personnes agées votent autant, et à eux de comprendre que l'alliance objective des syndicats avec les corporatismes, les immobilismes et les égoismes ne tiennent que parce que la majorité se laisse (volontairement ?) abuser sur la notion d'acquis social.

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